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NOTES.



I. la grande-duchesse de toscane.


Page 2.


La grande-duchesse de Toscane, dont parle Saint-Simon (p. 2), étoit Marguerite-Louise d’Orléans, fille de Gaston et de Marguerite de Lorraine, laquelle avoit épousé Cosme III de Médicis, grand-duc de Toscane. L’exclamation du grand écuyer, prince de la maison de Lorraine, s’explique par la longue rivalité des maisons de Bourbon et de Lorraine. On sait que les Guise étoient de cette dernière maison.


II. bartet, son aventure avec le duc de candale, ses lettres à mazarin.


Page 120 et 121.


Saint-Simon parle (p. 120 de ce volume) de l’aventure de Bartet avec le duc de Candale, mais sans entrer dans aucun détail. Comme ses assertions ne sont pas toutes exactes, il ne sera pas inutile de faire connoître Bartet et l’aventure à laquelle Saint-Simon fait allusion. Bartet étoit Béarnois, et fils d’un paysan. Son esprit, au-dessus de sa condition, fit sa fortune : il alla à Rome, s’attacha à Casimir Vasa, qui devint roi de Pologne, et se fit nommer son résident en France[1]. Plus tard il devint un des principaux agents de Mazarin. Pendant l’exil du cardinal, il lui portoit les dépêches de la reine Anne d’Autriche et rapportoit les réponses de Mazarin. La faveur dont Bartet jouit à la cour, lorsque le cardinal eut triomphé de ses

  1. Voy. dans les Mémoires de Conrart l’article intitulé Bartet secrétaire du cabinet. Voy. aussi les Mémoires de Mademoiselle à l’année 1655.