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Mgr le duc de Bourgogne donneroit seul la main à la princesse, tant en allant qu’en revenant de la chapelle, et que, passé M. le Prince, aucun prince ne signeroit sur le livre du curé. On jugea que ce dernier point fut décidé en faveur des bâtards, qui, étant du festin royal par une grâce nouvelle qui avoit commencé au mariage de M. le duc de Chartres, et point de droit, puisqu’ils n’étoient pas princes du sang, auroient eu un dégoût de ne signer pas aussi sur le registre, à quoi aussi les princes du sang se seroient opposés ; ainsi M. le Duc ne signa point. M. le prince de Conti n’étoit pas encore arrivé. Le roi avoit aussi précédemment réglé qu’il ne recevroit point le serment des officiers principaux de la maison de la princesse ; qu’ils n’en prêteroient point jusqu’après son mariage, et qu’alors elle les recevront ; ce qui fut exécuté ainsi. Mme de Verneuil fut mandée au mariage, et eut la dernière place au festin royal, comme cela s’étoit fait au mariage de M. le duc de Chartres et de M. du Maine, mais elle n’y fut que le jour du mariage, et aussitôt après, elle s’en retourna à Paris. Aucune dame assise ne se trouva pas à un de ces festins, non pas même la duchesse du Lude. La duchesse d’Angoulême, veuve du bâtard de Charles IX, n’y fut point mandée, comme elle ne l’avoit point été aux mariages de M. le duc de Chartres et de M. du Maine, parce qu’elle n’avoit pas le rang de princesse du sang.




CHAPITRE IV.


Mariage de Mgr le duc de Bourgogne. — Mariage des deux filles du comte de Tessé. — Fortune et fin singulière du premier Varenne. — Prince de Vaudémont et sa fortune. — M. de Lorraine rétabli demande Mademoiselle et perd sa mère. — Abbé, depuis