Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 4-5.djvu/238

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Louis XVIII que cette illustration est réservée tout entière.

Au surplus, mes chers compatriotes, l’avenir n’est pas aussi effrayant que le malheur affreux qui vient d’arriver pourrait le faire craindre. Nous sommes sans doute exposés à de grands dangers, mais les moyens de les éviter sont simples et d’un succès certain. Car, en dernière analyse, résoudre une question, c’est en cela que consiste toute la difficulté.

Or, je crois avoir trouvé la solution de cette question, et je me charge (si on ne gêne pas l’émission de ma pensée) d’avoir bientôt démontré les moyens de concilier très-promptement les intérêts des Bourbons avec ceux de tous les Français qui ont une capacité positive et des intérêts d’une moralité véritable.

S.-S.

P.-S. — Je crois devoir vous prévenir, mes chers Compatriotes, que ni le Roi, ni aucun de ses ministres, ne sauraient juger directement l’ensemble de mon travail, quand même ils en prendraient connaissance. Ils n’ont point acquis par leurs études préliminaires les données nécessaires pour cela. Les seuls Français capables