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çoit du roi aux dépens des communes, il est bien plutôt une charge pour lui qu’un soutien.

Je ferai des réflexions analogues par rapport aux communes.

Le parti appelé libéral est évidemment dominé par la féodalité de Bonaparte. Or les communes se sont montrées bien peu soigneuses pour leurs intérêts en se laissant diriger par ce parti, qui est leur plus dangereux ennemi, et qu’elles auraient dû redouter beaucoup plus encore qu’elles ne craignent l’ancienne féodalité. Je reviendrai spécialement, dans la prochaine livraison, sur ce point fondamental, ainsi que sur tous ceux dont il est question dans cette lettre. Je dois me borner ici à des indications.

C’était avec la royauté, dans la personne des Bourbons, que les communes devaient se combiner ; car, ce qui est vrai pour la maison de Bourbon envers les communes est également vrai pour les communes envers la maison de Bourbon.

En un mot, les dangers auxquels les communes de France et la maison de Bourbon sont exposées dans ce moment ont pour cause unique les mauvaises combinaisons faites de part et d’autre dans ce dernier temps. Ces dan-