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ler les communes à leurs véritables intérêts. Il aurait dû dire aux artisans : n’envoyez à la Chambre des communes que des industriels, au lieu de généraux et d’avocats ; et aux savants : hâtez-vous de former un système de morale uniquement fondé sur des faits observés.

La maison de Bourbon et les communes de France sont certainement exposées aujourd’hui à de grands dangers. Mais il est également certain que ces dangers n’ont et ne peuvent avoir pour cause que de mauvaises combinaisons faites par l’une ou par les autres, ou, ce qui est encore plus fâcheux, par toutes les deux à la fois.

L’ancienne féodalité et la féodalité de Bonaparte sont ennemies nées et irrévocables de la maison de Bourbon : l’aristocratie territoriale n’est qu’une branche, un appendice de ces deux féodalités. Ainsi, toute mesure qui a pour objet de lier les intérêts de la maison de Bourbon avec l’une quelconque de ces forces est, par sa nature, une combinaison évidemment vicieuse.

C’est également une fausse combinaison de la part de la maison de Bourbon de compter au nombre de ses moyens le parti ministériel ; car ce parti, n’ayant d’autre force que celle qu’il re-