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ainsi que le clergé soumis à la cour de Rome. Cette alliance, qui dure depuis huit cents ans, a tellement identifié les intérêts de la maison de Bourbon avec ceux des communes de France, qu’aucune autre liaison politique n’est praticable, soit d’une part, soit de l’autre.

Dans ces dernières années, le Roi et ses ministres ont frayé aux communes la route qu’elles devaient suivre, et les communes n’ont pas su profiter des facilités que la royauté leur avait procurées pour terminer entièrement la lutte qu’elles ont entreprise depuis huit siècles contre la féodalité et la théologie. En un mot, le Roi et ses ministres se sont bien conduits, et tous les torts ont été du côté des communes. Mais cela n’a pas changé le rapport fondamental qui unit les intérêts de la maison de Bourbon à ceux des communes.

Le ministère s’est aperçu que la féodalité de Bonaparte profitait de la loi populaire qui admettait les patentes à l’électorat, pour faire nommer des ennemis déclarés de la maison de Bourbon. Quand une fois ce fait a été reconnu, le seul moyen que le ministère eût d’y remédier était, et est encore aujourd’hui, non de tendre vers un mouvement rétrograde, mais de rappe-