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Enfin, on ne doit pas s’étonner que cette importante question soit à l’ordre du jour depuis plus d’un an, sans qu’il ait encore été produit aucun projet digne de fixer l’attention : un projet de ce genre ne se conçoit ni promptement, ni facilement.

St-S.

QUATORZIÈME LETTRE.

Mes chers compatriotes, un crime atroce vient d’être commis : monseigneur le duc de Berry a été assassiné. Le ministère demande au Parlement la suspension de la liberté individuelle, ainsi que de la liberté de la presse. Il prétend que ces mesures lui sont nécessaires pour garantir la famille royale et la France des entreprises des malveillants.

Ces mesures sont-elles bonnes ? Ces mesures sont-elles suffisantes ? Je répondrai, à la première question, que je ne crois pas ces mesures nécessaires pour maintenir la tranquillité publique, surtout celle qui se rapportera liberté de la presse, Mais, attendu que le point de vue d’où je considère les choses politiques n’est pas