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la société s’ils étaient chargés de la direction de ses affaires générales ; car, dans toutes les entreprises quelconques de sciences, de beaux-arts et d’arts-et-métiers, conçues et exécutées par des savants, des artistes et des artisans, l’action de gouverner est considérée comme subalterne, et elle est toujours confiée à des sous-ordres.

« Qu’on examine la manière dont Se sont exécutés les travaux d’une utilité générale pour l’espèce humaine, tels que ceux, par exemple, qui ont eu pour objet de mesurer le globe terrestre ; qu’on observe comment sont dirigés tous les travaux entrepris, non-seulement en France, mais chez toutes les nations, pour perfectionner les sciences, les beaux-arts et les arts-et-métiers, on sera étonné de voir combien les directeurs de tous ces travaux gouvernent peu ceux qui concourent à leur exécution. Qu’on passe successivement en revue l’organisation de l’Institut, du Muséum d’histoire naturelle, de l’École de médecine, des Écoles de peinture et de sculpture, du Conservatoire des arts-et-métiers, et des écoles qui en dépendent, et chacun de ces examens particuliers mettra en évidence ces deux grandes et fécondes vérités :

« Les travaux les plus utiles à la société sont