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J’ai conduit cette double récapitulation jusques et y compris l’établissement du régime parlementaire en France, c’est-a-dire jusqu’en 1814. Il me reste à examiner actuellement les progrès qui ont été faits dans la même direction, depuis le dernier terme des deux grandes séries d’observations que j’ai produites.

Commençons par rappeler, d’après la récapitulation qui a terminé la lettre précédente, le point où la civilisation était alors parvenue, et le pas qu’elle avait à faire immédiatement par rapport à l’un et à l’autre système.

Nous avons vu, d’un côté, que par le fait même de l’établissement du régime parlementaire, la modification et la décadence de l’ancien système avaient été poussées aussi loin qu’elles peuvent l’être jusqu’à l’entière organisation du nouveau. D’un autre côté, nous avons reconnu que le nouveau système touchait à sa constitution définitive, que les voies par lesquelles la transition devait s’opérer étaient préparées, au temporel et au spirituel.

Au temporel, par l’institution d’une chambre des communes investie du mode exclusif de l’impôt.

Au spirituel, par la proclamation du principe de la liberté illimitée de conscience.