Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 4-5.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment à l’unanimité qu’il a reconnue dans les opinions des savants sur ce point de doctrine.

Qu’on prenne également dans les sciences d’observation toutes les découvertes qui sont aujourd’hui populaires, on verra que toutes le sont devenues de la même manière. C’est ainsi que le peuple a successivement admis la circulation du sang, l’identité entre la matière de la foudre et de l’électricité, etc., etc. D’ailleurs, en fait de sciences, tous ceux qui ne sont pas susceptibles d’entendre les démonstrations, sont peuple. La même confiance qui a tant fait admettre aux gens du monde l’analyse de l’air et de l’eau, la loi de la gravitation universelle, la décomposition de la lumière, et tant d’autres découvertes astronomiques, physiques, chimiques. et physiologiques, les fera également accepter par le peuple un peu plus tard.

Il est donc prouvé par les faits les plus sensibles qué le peuple est aujourd’hui spontanément confiant et subordonné à l’égard de ses chefs scientifiques, de même qu’il l’est temporellement, par rapport à ses chefs industriels, et j’ai, par conséquent, le droit de conclure que la confiance est organisée dans le nouveau système aussi bien que la subordination