Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 4-5.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux rapports et surtout sous le second. Mais le perfectionnement a été assez grand pour que le peuple n’ait plus besoin d’être gouverné par la force et par les croyances. Il a acquis Incapacité nécessaire pour devenir associé en vivant sous le nouveau système, où l’action de gouverner doit être réduite à ce qu’il est indispensable pour établir une subordination de travaux dans l’action générale des hommes par la nature, qui est le but final du système.

En réalité, la tranquillité n’est maintenue essentiellement aujourd’hui que par ces nouvelles habitudes ; l’appareil militaire du pouvoir temporel n’y contribue que très-accessoirement[1], de même que l’appareil infernal du pouvoir spirituel.

Examinons maintenant de quelle manière la population s’est organisée successivement sous les nouveaux chefs temporels et spirituels.

  1. L’action de l’ancien système est encore indispensable pour le maintien de l’ordre ; mais ce n’est point sous le rapport que nous y venons de considérer, c’est seulement comme empêchant les ambitieux et les intrigants de troubler la tranquillité, en se disputant un pouvoir qui attirera leurs désirs jusqu’à ce qu’il puisse s’éteindre par l’organisation définitive du nouveau système. Or, ce n’est point le peuple qui vise ainsi au pouvoir, c’est la classe oisive et parasite de la société, c’est-à-dire aujourd’hui l’ancienne féodalité et la féodalité de Bonaparte.