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C’est principalement en Angleterre que la marche des communes doit être observée sous ce rapport, parce que c’est là qu’elle a été le plus manifeste[1].

Les communes ayant commencé, dans le Parlement d’Angleterre, par obtenir une sorte de voix consultative dans le vote de l’impôt, parvinrent, peu à peu, à obtenir voix délibérative, et enfin il arriva plus tard que le vote de l’impôt leur fut spécialement accordé. Ce droit exclusif fut posé en principe fondamental, et d’une manière irrévocable, en résultat de la révolution de 1688.

En même temps, l’influence des communes sur la formation du plan de politique générale a été de plus en plus grande. À la même époque, elle est parvenue au point, en Angleterre, que l’ancien système a admis en principe que la

  1. Presque aussitôt après leur affranchissement, les communes furent appelées, en France aussi bien qu’en Angleterre, à concourir à la formation des états généraux ; mais, en France, ce pas n’eut presque aucune suite.

    Je saisis cette occasion pour dire que je n’ai pas cru devoir prendre en considération les tentatives faites, peu de temps après l’affranchissement sur presque tous les points de l’Europe civilisée, et spécialement en Italie et en Allemagne, pour organiser des sociétés industrielles. Ces tentatives, qui n’étaient que l’éveil du nouveau système, n’ont laissé aucune trace durable ; elles n’ont pas eu ni pu avoir le caractère organique.

    Dans un exposé aussi rapide, elles auraient jeté de la confusion dans les idées, bien loin de les éclaircir.