Examinons maintenant d’une manière directe les avantages de la marche suivie par les communes.
Les communes, sans s’inquiéter de la manière dont les militaires et les théologiens dirigeaient l’ensemble de la société, et faisant pour ainsi dire abstraction de l’ancien système, organisèrent tous les travaux particuliers (dont la disposition leur avait été laissée libre) dans l’unique but d’agir sur la nature. Par cette sage conduite, elles eurent l’assurance, non-seulement de ne pas déplaire aux pouvoirs existants, mais de leur être agréables, et de recevoir tous les encouragements compatibles avec l’exercice de l’autorité. Il y a plus même ; elles étaient sûres de parvenir peu à peu, par une plus grande action exercée sur la nature, et par la richesse ainsi que la considération qu’elles en tiraient, à
de la portion d’autorité législative qui leur avait été procurée par leurs alliés de l’ancien système, il a été très-sensible en Angleterre, où néanmoins les communes ont donné bien plus de suite qu’ailleurs à ce genre de progrès politique. On sait qu’avant l’époque où elles commencèrent à obtenir voix délibérative pour le vote de l’impôt, elles regardaient comme une corvée très-pénible d’envoyer des députés au Parlement, parce que les militaires ne les y appelaient que pour leur faire rendre compte de ce que les communes pouvaient payer, afin de les piller en parfaite connaissance de cause.