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sur la nature, les uns pour pénétrer par des observations et des expériences dans la connaissance de ces lois, les autres pour appliquer cette connaissance à la production des objets nécessaires, utiles ou agréables. Tous ne firent en cela que suivre la tendance naturelle qui nous entraîne vers l’amélioration de notre sort ; car, par le fait même de leur infériorité politique, l’action sur la nature était la seule voie qui fût ouverte aux communes pour améliorer leur condition sociale. On voit bien clairement, par là, quelle force a obligé les communes à suivre, sans s’en rendre compte, le plan que j’ai indiqué tout à l’heure.

Pour sentir combien ce plan était conforme à leurs véritables intérêts, faisons d’abord une supposition : admettons que l’état des choses n’eût pas été, à l’origine, tel que je viens de le décrire, imaginons que les communes, aussitôt après leur affranchissement, eussent obtenu une part pleine et entière dans l’exercice du suprême pouvoir politique existant alors, qu’auraient-elles fait de ce pouvoir ? que serait-il arrivé ? Le voici vraisemblablement.

Cette participation à l’autorité leur eût fait perdre de vue leur objet véritable, qui était le