Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 4-5.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour la modifier autant que possible de la manière la plus avantageuse à l’espèce humaine, ne tendre à exercer d’action sur les hommes que pour les déterminer à concourir a cette action générale sur les choses.

Telle est, en peu de mots, la marche simple que les savants et les artisans ont suivie d’une manière invariable depuis l’origine, en se proposant pour but unique, les uns d’étudier la nature pour la connaître, les autres d’appliquer cette connaissance à la satisfaction des besoins et des désirs de l’homme.

Cette marche était tellement sage, qu’on n’aurait pu en choisir une meilleure s’il eut été possible aux savants et aux artisans de se conduire d’après des vues préméditées et librement discutées dès l’origine.

Enfin, ce plan se trouve être si parfait que tout ce qui nous reste à faire aujourd’hui, c’est de l’appliquer, sans y rien changer, à la direction de l’ensemble de la société, de même que nos pères sont parvenus graduellement à y rapporter toutes les parties de l’action sociale considérées isolément.

Il est facile de s’expliquer pourquoi ce plan a dû être suivi sans jamais avoir été combiné, ni