Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 4-5.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment ? C’est suivre alors, et seulement en s’écartant beaucoup moins de la réalité, l’usage adopté dans les sciences physiques, où, pour présenter plus clairement un ensemble de phénomènes, on prête des intentions et des desseins combinés, même à la matière non organisée. D’ailleurs, une nécessité inévitable, qui enchaîne une série d’événements, et un plan prémédité qui les dirige, se ressemblent beaucoup pour les conséquences, et nous allons voir que la marche suivie par le nouveau système avait été nécessitée par la situation de ses éléments à leur origine.

Le plan que les communes peuvent être envisagées comme ayant suivi depuis l’époque de leur affranchissement, pour préparer peu à peu l’organisation de la société sur les bases qui leur étaient propres, a été celui-ci :

S’occuper uniquement d’agir sur la nature,

    ment sur des faits observés, et dont l’exactitude est généralement reconnue, il est également incontestable (d’après l’histoire de l’esprit humain dans toutes les directions positives) qu’une branche quelconque de nos connaissances ne devient une science qu’à l’époque où, au moyen d’une hypothèse, on a lie tous les faits qui lui servent de base.

    Ainsi, quand la politique sera devenue une science, il est certain qu’on y emploiera des hypothèses, de même qu’on l’a fait dans les autres sciences, et qu’on les y emploiera dans l’esprit que je viens d’indiquer.