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Sentant de ton pouvoir s’ébranler l’édifice,
Ô Dieu cruel ! en vain pour racheter le Mal
Tu donneras ton Fils, offert en sacrifice
Comme un vil animal !
Trop tard ! le blé se sèche et l’ivraie est fertile !
Trop tard ! le Mal a fait son œuvre pour toujours !
Ton Fils sur un gibet souffre et meurt inutile :
Et l’Homme, plein de jours,
Dédaignant tes Edens, méprisant tes supplices,
Laissant aux chérubins ta céleste Sion,
Bravant la mort, l’enfer, se plonge avec délices
Dans la Damnation.
Sicut Dii ! non ! non ! le tentateur des âmes
N’a pas dit vrai : car l’Homme est plus grand que les Dieux,
Qui, n’ayant pas brûlé des diaboliques flammes,
Se contentent des Cieux !