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Car le Christ dont la croix pâlit sur les murailles
N’est plus l’inspirateur des conquérants jaloux ;
Les peuples d’Occident se livrent des batailles,
Mais ce n’est plus la Foi qui dirige leurs coups.

Ils ergotent sans fin sur des questions vaines ;
Ils veulent agrandir la terre sous leurs pas ;
Et, faisant bon marché des souffrances humaines,
Devant les pleurs, le sang, ils ne désarment pas.

Ils ne veulent pas voir, aveugles et stupides,
L’ange exterminateur qui vient pour les punir !
Le néant est au bout des luttes fratricides :
Ils disparaîtront tous, s’ils ne savent s’unir ;

Et quand, repus de gloire et soûlés de carnages,
Ils seront endormis dans l’éternel sommeil,
De l’Orient divin, d’où sont venus les Mages,
De l’Orient vainqueur renaîtra le Soleil !