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ΓΝΩΤΙ ΣΕΑΥΤΟΝ


 
La mer tente ma lyre avec ses épouvantes,
Ses caresses de femme et ses goëmons verts.
Ô mer trois fois perfide ! alors que tu me hantes
Sur mon indignité j’ai les yeux grands ouverts.

Je pourrais comme un autre en alignant des rimes
Dire ton glauque azur aux vastes horizons ;
Je pourrais par des mots semés sur tes abîmes
Faire comme les flots s’entrechoquer des sons.