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gracieuseté de publier ma lettre et de la faire suivre d’une réponse — qui ne répondait à rien, n’éclaircissait rien, et laissait les choses en l’état. Dès lors, j’ai renoncé à la lutte et j’ai entrepris la recherche des causes de ce phénomène bizarre.

Il y en a probablement plusieurs. Peut-être les théories elles-mêmes, base de la discussion, n’ont-elles pas toute la clarté désirable. « Quand je relis mes anciens ouvrages théoriques, — disait un jour Richard Wagner à Villot, — je ne puis plus les comprendre. » Il ne serait pas étonnant que les autres eussent quelque peine à s’y débrouiller ; et ce qui ne se conçoit pas bien, comme vous savez, ne saurait s’énoncer clairement.

Mais cela n’expliquerait pas la surabondance prodigieuse d’écrits sur le même sujet, dont nous parlions plus haut ; la vague des théories n’y pourrait être pour rien. Cherchons donc, et peut-être finirons-nous par trouver d’autres causes à ces anomalies.


II

Le livre si curieux de Victor Hugo sur Shakespeare contient un chapitre que l’on devrait publier à part et mettre comme un bréviaire dans les mains de tous les artistes et de tous les critiques. C’est le chapitre intitulé : l’art et la Science.