Page:Saint-Saëns – Problèmes et Mystères, 1894.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les brouillards et les feux follets en fées, fantômes et revenants auxquels on a cru pendant des siècles.


Cela pourrait être aussi le pressentiment de cette vérité, que les éléments dont nous sommes composés ne sauraient disparaître et que d’autres êtres vivants seront formés de notre substance.


« Il est impossible », dit-on, « que notre désir n’implique pas une réalité. » C’est parfaitement possible au contraire. Qui de nous, par exemple, n’a désiré ardemment remonter le cours des âges, vivre, ne fût-ce qu’un jour, une heure, dans tel ou tel des temps anciens ? là, pourtant, aucune illusion n’est admissible, et nous