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curer au prochain une bonne mort et se préparer à elles-mêmes des mérites pour l’autre vie, il n’y a pas autre chose pour les âmes vraiment pieuses, qui font profession d’un parfait détachement. « Voyez », me disait un jour, avec un angélique sourire, un jeune prédicateur revêtu de la robe blanche de St-Dominique, « ne suis-je pas dans mon état normal ? j’ai pourtant reçu ce matin la nouvelle de la mort de ma mère ; nous autres, qui sommes détachés de tout, ne sommes pas troublés par de pareilles choses ». Hâtons-nous de dire qu’on arrive rarement à une telle perfection.


Mais, objecte-t-on, sans foi, sans croyances, que deviendront les hommes ? rien ne les retiendra ; ayant