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tus, par elles-mêmes, ne sont pas sociales ; si la société chrétienne a vécu sur ce fond, c’est que la Nature, qu’il est impossible de comprimer complètement, a réclamé ses droits et est venue mitiger la rigueur des principes ; c’est que, comme disent les livres de piété, on croit, mais on vit comme si l’on ne croyait pas, ou comme si l’on croyait un Évangile contraire à celui que l’Église explique et enseigne ; c’est que l’Église elle-même, tout en interprétant les Écritures de la façon la plus large, de par l’autorité qu’elle prétend tenir de Dieu même, a su dans l’application de ses immuables doctrines joindre une grande habileté à une grande souplesse. Sans ces tempéraments, qu’arriverait-il ? l’Église bénissant le mariage, mais