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L’homme et Dieu sont solidaires au point de se confondre[1].

La Beauté ne peut rien sans nous, nous ne pouvons rien sans elle.

Que si même tous nos miroirs se fanaient ou se cassaient à la fois, la Beauté mise dans l’impossibilité de se mirer qui est toute sa raison d’être cesserait d’exister : la vie divine est à la merci de la vie humaine.

L’Art nôtre, on le voit, est par-dessus tout l’Art de l’homme.

Art de l’avènement de toutes les intelligences ! art d’initiative et de spontanéité ! art ipséiste par excellence ! idéalanarchie ! religion prométhéenne !

Il suffit à l’esprit humain de secouer les

  1. La ligue de l’homme et de Dieu produit le poëte.