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Aussi variée que ses miroirs inconscients ou conscients, l’une Beauté est conséquemment plusieurs, puisqu’une idée singulière d’elle hante chaque homme.

L’émotion du miroir est le vagissement de l’œuvre[1].

Plasticiser son reflet constitue l’œuvre[2].

Le domaine de ces beautés individuelles, expressions diverses de l’originelle Beauté, a nom l’Art ; la supériorité de l’une d’elles s’appelle chef-d’œuvre[3].

N’imputons pas à l’inspiratrice Beauté les défauts d’une œuvre, mais au poëte.

Il y a des miroirs plus ou moins purs.

La cigale au miroir vierge chante clair ; celle au miroir terni chante trouble ;

  1. L’émotion, ce sillon du vrai (De l’Idéoréalisme.)
  2. Εἰδωλοποίησις.
  3. Les chefs-d’œuvre sont des lois de la Beauté concrétisées. (De l’Idéoréalisme.)