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Il vit les dents du faix dans le fruit des épaules,
Les lanières zébrant les torses plébéiens,
Le noir cafard sur les socles pharisiens,
D’écarlates gibets empanachant les geôles.

Il vit des cœurs vidés par les pieuvres du dol,
L’aloès violant la brebis au passage,
L’oiseau de liberté plumé dans une cage,
Le devoir aux égouts traîné par le licol.

Il vit se balancer des moissons de ciguës,
Une ruche géante où s’étageait du fiel,
Des crachats ripostés aux dictâmes du ciel,
Et sur l’espoir fait nain s’affoler des massues.