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L’aquilon répandu des cèdres de l’Hébal
Sifflait dans ses cheveux droits ainsi que des chaumes
Et décrochait les vers dont les têtus monômes
Serpentaient dans les plis poudreux du lin tombal.

Une onde qui passait lui jeta la copie
Du corps qui l’habillait sur la terre autrefois.
Il faillit crouler quand, se trouvant sous ses doigts,
Il eut soudain l’éclair d’une Extase tarie.

Puis il sembla traquer un gibier qui jadis
Devait être sa joie. Il têta sa mémoire,
Mais aucun lait ne vint de la mamelle noire.
Dans ses sables humains sombraient les oasis.