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t-il ? Il n’était pas écrit que je devais le soulever, pour venir à chaque crépuscule, visiter le lézard dans sa maison. Le petit lézard a sa grande maison.

Quel qu’ait été, au gré des hommes la destination réservée à cet objet étrange, nulle certainement n’était plus imprévue que celle-ci. Mais j’aime avoir dans mon jardin, tout contre ma maison, l’objet voué au feu ou à l’eau et devenu l’étrange maison du lézard, où celui ci, solitaire et fidèle, sort pour se vêtir de soleil et où il rentre sous la lune, pour attendre à l’abri de sa lumière pâle… attendre les chauds rayons.