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Après un silence approfondi, qui fait plus tragique le silence universel, l’air, après l’eau, est déchiré par le bruit sourd et formidable de l’obus stérile.

Je sais que le hibou, l’oiseau, l’insecte et tout ce que j’ignore, ont frémi comme ma maison ouverte sur le silence et comme moi-même qui toujours attend l’impossible… l’impossible, mais pas cela :

Dans la paix de la nature, l’inutile guerre humaine.