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quand j’aurai suspendu ma vengeance contre

un homme qui m’outrage ?

Je n’y serais pas, même quand j’aurais remercié la main suprême qui m’aurait envoyé cette épreuve, et quand j’aurais remercié celui qui aurait été cause que j’aurais quelque chose à offrir.

Ce serait pour mon propre intérêt que j’aimerais un pareil homme, et ma charité ne serait pas pure.

C’est quand je sentirai que j’aime cet homme pour lui, que je serai en mesure : c’est quand je sentirai que je donnerais ma vie pour lui et que je ne m’apercevrais pas des maux qu’il me fait.

C’est alors, dis-je, que j’aurai atteint le