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sur tous les produits, par un moyen facile, sans fisc, sans agents nombreux ;

3° Lever tous les tributs, en un seul jour, sur toute la France ;

4° Proportionner les dépenses de l’État à la quantité de signes en circulation nécessaire aux affaires particulières ;

5° Empêcher tout le monde de resserrer les monnaies, de thésauriser et de négliger l’industrie, pour vivre dans l’oisiveté ;

6° Rendre le signe inaliénable à l’étranger ;

7° Connaître invariablement la somme des profits faits dans une année ;

8° Donner à tous les Français les moyens d’obtenir les premières nécessités de la vie, sans dépendre d’autre chose que des lois, et sans dépendance mutuelle dans l’état civil.

CINQUIÈME FRAGMENT

DIVISION DES INSTITUTIONS

DANS LEUR ORDRE DE MATIÈRE

Les institutions françaises se composent :

1° Des institutions morales, civiles et domestiques, sur l’éducation, les affections, et ce qui concerne le code civil, la tutelle, l’adoption, l’hérédité et les trans¬actions ; sur les fêtes, les assemblées dans les temples, les vieillards et la censure ; les lois rurales et somptuaires, les funérailles ;

2° Des institutions sociales et politiques, sur les mœurs du gouvernement et des armées, sur l’établissement des censeurs, sur le militaire, sur la marine, sur le commerce, sur les garanties et sur le domaine public.

SIXIÈME FRAGMENT

QUELQUES INSTITUTIONS

CIVILES ET MORALES

1. Sur l’éducation

Les enfants appartiennent à leur mère jusqu’à cinq ans, si elle les a nourris, et à la république ensuite, jusqu’à la mort.