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Item, le marais du Gleloy, contenant 1 arpent 70 verges tenant de trois côtés aux hoirs Louis Gallet, d’autre au fief du Gleloy.

M. de Grenet, dans un mémoire qu’il adressa au directoire du district de Chauny, en réponse à la requête des habitants, s’exprimait ainsi sur ce marais du Gleloy : Une partie de ce marais a été donnée à cens à Simon Béranger par la commune, une autre partie fut concédée gratuitement dans le siècle passé par Mlle de Tresnier pour en faire un jeu d’arc. le résidu de cette portion de marais était un cloaque ; MM. de Gesvres, il y a vingt ou vingt-cinq ans, firent la dépense de le faire combler et ils y firent planter des arbres, lesquels ont été enlevés par lui. M. Grenet, il y a six ou sept ans, parce qu’ils étaient de mauvaise nature, dans la sincérité que ce terrain était de son domaine. Il y a fait planter, il y a quelques années, des pommiers sur une veine, etc. ; lui, M. Grenet, au bout de cette veine, avait fait poser une barrière pour ôter au public l’envie d’en former un chemin nouveau, qui bientôt serait dégradé par les voitures et les bestiaux, d’autant que jamais il n’y avait eu de chemin en cet endroit avant, etc., mais que, quoique lui et ses prédécesseurs eussent eu une possession plus que trentenaire et légale, et qu’aux termes des décrets ils y eussent été maintenus, le Sr Honoré, maire, avait fait ôter la barrière pour y faire passer les voitures, quoique jamais il n’y eût eu de chemin, etc.

Voici ce que les habitants répondirent, au directoire, à cette partie du mémoire de M. Grenet.

Premièrement. Sur la réflexion du Sr Grenet que 17 verges du marais de Gleloy ont été données à surcens par la commune à Simon Béranger, on répondait que cette portion. entourée de fossés profonds, se trouvant inabordable aux bestiaux, la commune s’était fait autoriser par l’intendant à l’affermer.

Secondement. L’emplacement du jeu d’arc ne peut faire partie du Gleloy, surtout si l’on allègue que cet emplacement fut donné par les seigneurs de Blérancourt, car ils ne pouvaient donner que ce qui leur appartenait. Or, comme ils