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L’administration fixa le premier pourparler au quinze octobre. M. de Grenet avisait le Conseil, par une lettre du deux octobre, que son mandataire arriverait le quatorze et que le Conseil eut à en choisir un en même temps.

Ce choix tomba sur moi : on me dira que je l’ai provoqué. Oui, sans doute, et je provoquerai sans vanité toutes les occasions de vous être utile tant en public qu’en particulier.

Le Conseil général, qui avait traité avec M. de Grenet, s’assembla dimanche dernier pour la rédaction de mon pouvoir.

Il porte Art. 1er, que je témoignerai à mon collaborateur le respect et la confiance de la communauté envers M. de Grenet et son arbitre ;

L’art. 2e porte qu’aussitôt après la première conférence, après la discussion des droits respectifs et être convenu des préliminaires d’une transaction, la communauté sera convoquée à la diligence du bureau et que je rendrai compte des opérations dans l’assemblée générale, dont le vœu sera consulté. Ce vœu sera ensuite manifesté à M. de Grenet, et quand les intérêts et les volontés de part et d’autre seront déterminés, mon pouvoir cesse. Alors, M. de Grenet stipulant, d’un côté, par l’organe de son mandataire, et la communauté en personne stipulant, assistée à cet effet d’un commissaire qui viendra du district, passeront une transaction positive et absolue.

J’ai représenté mon pouvoir à MM. les administrateurs pendant mon séjour à Coucy ; ils l’ont confirmé ad hoc.

Ces réflexions étaient nécessaires pour vous convaincre de la droiture de votre Conseil général ; en effet quel intérêt particulier peut l’animer, puisque l’intérêt est commun entre vous ?

Je passe à l’ordre des discussions dont il s’est agi dans la conférence de vendredi, quinze du présent mois.

On a d’abord fait lecture des titres qui établissent vos droits. Vous possédez :

1° 46 arpents 65 verges d’usages et pâtures grasses, séants proche le bois des Pentiers.