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se trouve dans le canton des ennemis du bien public ou des usurpateurs, eux seuls resteront pour l’élection, et le juge qui en sortira ne sera point l’élu du peuple. Comme le nombre de ceux qui troublèrent par leurs discours la première assemblée tenue à Blérancourt est fort petit, et que toute assemblée a le droit de mettre la police dans son sein, nous avons tout lieu de croire qu’ils se corrigeront de leur faute, et ne mettront point l’assemblée dans le cas d’employer contre eux la force publique. Nous sommes frères, Messieurs, et nous ne pourrions jamais être que des frères ennemis, mais ils s’embrassent et se réconcilient.

« Qu’il vous plaise, Messieurs, vu l’éloignement de la ville de Chauni, vu le peu d’aisance des gens de campagne, accorder le pardon au petit nombre de ceux qui font le mal, peut-être aveuglément, en faveur de cinq cents qui veulent le bien, et permettre que la prochaine séance se tienne à Blérancourt. »