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Qui nous va conduire au levant. A toi, la belle et petite ourse 1 A toi, lampe de notre course, Quand le grand falot est gîté ! Il n’est point d’humeur si rebourse Qui ne se crève à ta santé.
C’est au Castillan qu’on en veut : Nous cherchons partout à le mordre ; Mais le poltron y met bon ordre, Il fuit notre choc tant qu’il peut ; A Neptune il fait banqueroute. Nul défi naval il n’écoute, La terreur l’échoué en ses ports, Et dans Madrid même il redoute Lebruit mortel de nos sabords (1).
La nuit commence à dénicher ; Enfants, voilà l’aube qui trotte, Phébus la suit, et notre flotte Dans le détroit va s’emmancher *. Que la pompe en est fière et belle ! Glauque * n’en a point vu de telle Depuis qu’une herbe qu’il mangea,
priée, expliquant les termes de marine. Ceux qu’il a né- gligés se trouveront au Lexique.
( I ) Sabords, canounières ou embrasures d’un vaisseau. (S.-A.)