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Comme feroit un hermite ;
Il faut que doresnavant
Il m’ombrage le devant
Et me vienne jusqu’aux cuisses,
Afin que parmy les Suisses
On me revere en beuvant.

Ha ! qu’il vaudrait bien mieux estre
Avec eux le verre au poin
Que de prendre ycy le soin
Et du ministre et du prestre !
Qu’il vaudroit bien mieux, sans dez,
Crier masse en possedez,
Au moins avecques des hommes,
Que d’estre comme nous sommes
Parmy des oysons bridez !

Je pers tout en Angleterre,
Poil, nippes et liberté ;
J’y pers et temps et santé,
Qui vaut tout l’or de la terre ;
J’y perdy mon cœur, que prit
Un bel œil dont il s’eprit,
Sans espoir d’aucun remede ;
Et je croy, si Dieu ne m’ayde,
Qu’enfin j’y perdray l’esprit.

Brave prince dont la gloire
Vole par tout l’univers,
Voy de mes malheurs divers
L’estrange et falote histoire :
Je n’ay pas un quart d’escu,


    arracha la barbe tout d’une pièce. Un savetier la ramassa avec soin et la porta chez M. de Rambouillet, ou Neuf-Germain la trouva, « bien surpris de voir que sa barbe avoit fait plus grande diligence que lui. » (Tallemant des Réaux, hist. n°120.)