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Soit avec ou sans equivoque ;
Pois, febve et lentille ont fait flus.
Du ris, helas ! il n’en est plus ;
J’en voy pleurer jusqu’aux reclus.
Ne croyez pas que je me moque.
Du ris, helas ! il n’en est plus,
Soit avec ou sans equivoque.

Foin et paille sont achevez,
On n’en treuve pas pour un double ;
D’avoine nous sommes privez.
Foin et paille sont achevez ;
Mes chevaux s’en sont mal trouvez.
Cela me despite et me trouble.
Foin et paille sont achevez,
On n’en treuve pas pour un double.

On pourra manger de la chair,
Les curez l’ont permis au prosne ;
Cela fait rire le boucher,
On pourra manger de la chair ;
Dieu sçait comme il la vendra cher
Quand il se verra sur son trosne !
On pourra manger de la chair,
Les curez l’ont permis au prosne.

De l’asne du catholicon[1]
Revivra peut-estre l’histoire ;
On en rira sur le bacon[2]
De l’asne du catholicon,
Et l’on vuidera le flacon
Se rafraischissant la memoire.
De l’asne du catholicon
Revivra peut estre l’histoire.

  1. Voy. Sat. Ménippée, Ratisb., 1712, t. 1er , p. 215.
  2. Bacon, vieux mot qui signifie du lard fumé. (S.-A)