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De luy porter en son grand domicile
Des doux muscats, des figues, des melons,
Qui font ycy la gloire des valons !
Pleust au soleil, qui de ces fruits est l’ame,
Que je luy pusse envoyer de sa flame
Pour embellir de nobles orangers
Ses champs, ses bois, ses parcs et ses vergers !
Mais qu’ay-je dit ? D’erreur je suis coupable :
Son œil divin, son bel œil, est capable
D’en faire naistre avec le moindre effort,
Et de produire un midi sous le nort.