Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/463

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De quelque mont si loin au bout du Nort,
Que nul vivant n’en esprouve l’effort ;
Contente-toy de sçavoir par ma plume
Qu’elle a des yeux où la gloire s’allume,
Que ses attraits ravissent tous les sens,
Que ses vertus sont dignes de l’encens,
Que son esprit n’ignore rien d’illustre,
Que son renom verra le dernier lustre,
Que son merite esgale son bon-heur,
Et que son ame est l’ame de l’honneur.
Ne pense pas venir au devant d’elle
En vassal mesme et discret, et fidelle,
Mais fay luy voir avec tranquilité,
La courtoisie en l’incivilité.