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À MONSEIGNEUR
LE COMTE D’ARPAJON[1] ET DE RHODES
MARQUIS DE SEVERAC

Conseiller du Roy en ses conseils, chevalier de ses ordres[2] et lieutenant general en ses armées.



Monseigneur,


Encore que ce me soit une espece de honte de vous presenter un recueil où il n’y ait rien vostre gloire, je ne laisseray pas de vous offrir cettuy-cy, tant pour tesmoigner en quelque sorte le ressentiment des puissantes obligations que je vous ay que pour me faire justice à moy-mesme, et donner quelques marques à tout le monde de l’ardente et veritable inclination qui m’a porté toute ma vie à vous honorer. Si j’estois

  1. De la maison d’Arpajon, originaire du Rouergue : on en trouve des titres dès le XIIe, mais surtout au XIIIe siècle. — Il portoit écartelé, au premier, de gueule à la croix de Toulouse d’or ; au second, d’or à quatre pals de gueule, qui est Arpajon-Severac ; au troisième, de gueule à la harpe d’or, qui est Arpajon ; au quatrième, d’azur à trois fleurs de lis d’or, qui est de France, un bâton d’argent, qui est Bourbon-Roussillon. — Il épousa successivement 1° une fille du marquis de Thémines, Gloriande de Lauzières ; 2° Marie-Elizabeth de Simiane ; 3° Catherine-Henriette d’Harcourt de Beuvron. — Il fut créé duc et pair en 1651, et mourut en 1679 à Severac.
  2. Il fut reçu chevalier de l’ordre du Saint-Esprit à la promotion de 1633.