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Facent tirer des monts et des guerets,
Souffre qu’icy le cher et gris Poyane[1],
Qui point n’en dort du vespre à la diane,
Soit de ma part salué comme il faut ;
Et si ma plume ose voler plus haut,
Si le bon-heur quelque chemin t’en fraye,
Presente au duc, au noble sainct de Blaye[2],
Pour ton varlet, cent fois plus d’humbles vœux
Que sur ma teste ou ne voit de cheveux ;
Puis à la fin, m’applaudissant en prose,
Dy qu’il fait bon me donner quelque chose ;
Prens en gré l’œuvre, et j’espere qu’en vers
Ton nom, par moy, vivra jusqu’aux pois vers.

  1. Ce personnage nous est connu par sa mère, sans doute, vrai gendarme, dit Tallemant, qui battit un jour Mlle du Tillet, belle-sœur du président Séguier. Cette lutte a inspiré à Sigogne sa pièce du Combat d’Ursine et Perrette, dans la 2e partie du Cabinet satyrique. Motin a fait à cette pièce une réponse qui figure à la suite.
  2. Le duc de Saint-Simon étoit alors gouverneur du château de Blaye. C’est sans doute à lui que Saint-Amant fait présenter ses vœux.