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Icy le chasteau de Tanger[1]
Et là le fort du Mont-aux-Singes[2]
Voudroyent pouvoir plier leurs linges
En la frayeur de ce danger ;
La Tour[3] et l’isle de Tariffe,
Que l’Ocean ronge et desbiffe,
Se souhaittent au fonds des eaux,
Et rien n’ose attendre la griffe
Du moins hardy de nos oyseaux.

Un Cocq[4] suivant le Saint Louys[5],

  1. Le chasteau de Tanger place forte dans le destroit du costé de l’Afrique. (S.-A.)
  2. Le fort de Mont-aux-Singes, autre place du mesme costé nommée Ceuta, l’une et l’autre appartenant au roy d’Espagne. (S.-A.)
  3. La Tour, etc., place du costé de l’Europe. (S.-A.)
  4. Un Coq, nom d’un vaisseau de la flotte. (S.-A.) — Le Coq était un navire de l’escadre de Bretagne ; il étoit du port de 500 tonneaux et commandé par La Fayette. Pour ne pas multiplier nos notes, nous donnerons ici le tableau de la flotte, d’après la correspondance de H. d’Escoubleau de Sourdis, publiée par M. Eugène Sue dans les Documents inédits sur l’hist. de France.
    Escadre de Bretagne.

    Le Navire-du-Roi, 1000 tonn., capit. Desgouttes.
    La Fortune, 500 Poincy.
    Le Saint-Michel, 500 Decan, serg.-major
    La Licorne, 500 Montigny.
    Les Trois-Rois, 500 Miraulmont.
    Le Corail, 500 Rigault.
    Le Coq, 500 La Fayette.
    Le Cygne, 500 Cangé.
    La Sainte-Geneviève, 500 Beaulieu l’aîné.
    La Madeleine, 300 Guitaut.
  5. Le Saint-Louis, vaisseau de l’amiral. (S.-A.)