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LE PASSAGE DE GIBRALTAR.
caprice heroicomique.
atelots, taillons de l’avent[1] ;
Nostre navire est bon de voile ;
Çà du vin, pour boire à l’estoile
Qui nous va conduire au levant.
À toy, le belle et petite ourse !
À toy, lampe de nostre course
Quand le grand falot est gisté !
Il n’est poins d’humour si rebourse[2]
Qui ne se creve à ta santé.
Mais, certes je suis bien oison,
Et je n’acquiers gueres de gloire
De deffier un astre à boire
Qui ne me peut faire raison ;
Son malheureux destin me touche.
Jamais le pauvret ne se couche
Pour aller trinquer chez Thetis,