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MADRIGAL

Imité en partie de l’italien du cavalier Marin.


Cette fiere beauté que mon ame idolastre
A les bras et les mains et la gorge d’albastre ;
D’un cinabre vivant son teint est embelly ;
Sa bouche est d’un corail, où des perles éclatent ;
Son visage et son corps, faits d’un marbre poly,
Le prix de la blancheur à la neige débattent ;
Et ses yeux si charmans,
Aussi bien que son cœur, sont de vrais diamans.
Doy-je donc m’estonner de la trouver si dure
Aux peines que j’endure,
Puis que, pour mon malheur, le ciel, qui la forma,
La fit toute de pierre, et Roche la nomma ?




CAZAL SECOURU[1].

sonnet



Jusqu’aux cieux, Cazal ! pousse des cris de joye !
Te voilà garanty d’un éternel affront :
Le brave et grand Harcourt, aux combats fier et pront,
Contre tes oppresseurs sa vaillance deploye.

  1. Voy. la note de la page 247. — Le ballet de la Prospérité des armes de la France, représenté sur le théâtre du Palais-Cardinal avec les machines si dispendieuses de la tragédie de Mirame, fut destiné a célébrer les campagnes de Cazal et d’Arras. (Mémoires de Marolles, anno 1640.)