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À MONSEIGNEUR

LE COMTE DE HARCOURT[1]

Gouverneur et lieutenant général pour le roy en Guyenne.



Monseigneur

Si mon pouvoir avoit respondu à mon désir, je vous présenterais aujourd’huy, au lieu de ce petit recueil de diversitez capricieuses, un volume illustre où tout ce que les Muses sçauroient produire de grave, d’éclatant et de superbe, seroit estalé à la louange de vos incomparables actions. Ce n’est pas

  1. Les louanges de Saint-Amant, malgré leur exagération, sont encore au dessous de celles du sieur de François de Meaulx dans son Panégyrique à monseigneur le comte de Harecourt de ses victimes d’Italie, Paris, Ménard et Quinet, 1643, in-4. Si Saint-Amant montre le comte « sautant à cheval par dessus un effroyable retranchement », le panégyriste s’écrie : « Ayant heureusement rencontré le régiment que Roqueservière faisoit marcher droit au retranchement (à la bataille de Cazal, 28 avril 1640), et alors ayant commandé de donner, tous executastes le premier vos ordres par une aveugle obeyssance de vous-mesme à vous-