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Car je veux chiffler à longs traits
À la santé des vivants et des morts.

Pour du vin blanc, je n’en tasteray guere ;
Je crains toujours le syrop de l’esguiere,
Dont la couleur me pourroit attraper.
Baille-moi donc de ce vin vermeil :
C’est luy seul qui me fait tauper
Bref, c’est mon feu, mon sang et mon soleil.

Ô qu’il est doux ! J’en ay l’ame ravie,
Et ne croy pas qu’il se trouve en la vie
Un tel plaisir que de boire d’autant ;
Fay-moy raison, mon cher amy Faret
Ou tu seras tout à l’instant
Privé du nom qui rime à cabaret.




LE TOMBEAU DE MARMOUSETTE[1].


Il faut que ma triste musette,
Ô noble et divine catin !
Souspire le cruel destin
De vostre pauvre Marmousette ;
Il faut que sous ce vieux cyprez,

    la 4e partie, avec cette apostille : Couplet à adjouster à la fin de la Crevaille.

  1. C’est le nom d’une chienne épagneule. On connoit les pièces faites sur la puce de Mlle Des Roches, sur la mort d’un perroquet (Tristan), de chiens et de chats (Mlle Deshoulières), d’une levrette (Scarron), enfin du perroquet de Mme du Plessis-Belliere, sur lequel on a écrit des volumes de bouts-rimés. (Voy. Sarasin, Dulot vaincu. Voy. aussi d’Aubigné, Mémoires, publiés par Lud. Lalanne, Paris, Charpentier, 1854, p. 49.)