Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Te supplie en rodomontade
De prendre en gré cette boutade ;
Sinon, ton cu n’est pas trop loin :
Le papier vaut mieux que du foin.



LA VIGNE.

À Monsieur de Pontmenard[1].


Pontmenard, que mon ame estime
D’une passion legitime,
Et qui merite d’estre mis
Au rang des plus parfaits amis,
Depuis le jour qu’en la Bretagne,
J’erre de vallon en montagne,
Je n’ai rien trouvé de si beau
Comme ta maison de Coybeau.

Non pas pour cette belle veue
Dont le ciel l’a si bien pourveue,
Qu’on diroit qu’il a fait ces lieux
Pour le souverain bien des yeux ;

  1. La plupart des noms cités dans cette pièce nous sont inconnus. Nous avons parlé ailleurs de Marigny, de Cormier, de Faret, de Molière. Nous ne savons rien de Belot, de Brun, de Grandchamp, de La Motte, de Lâtre, Chateaupers, Bilot. Bardin étoit de l’Académie françoise. Né à Rouen en 1590, il mourut à Paris en 1637. Aucun membre de l’Académie n’étoit mort avant lui. — Son principal ouvrage est intitulé le Lycée. — Bilot étoit sans doute de la suite du duc de Retz. Dans le sonnet : Voicy le rendez-vous…, etc., p. 182, Saint-Amant le cite parmi les buveurs qui fréquentoient avec lui le cabaret de La Plante, à Belle-Île. Pour Chassaingrimont, voy. p. 181.