Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un chat enragé que l’on berne,
Un jeune valet de taverne,
Les dents d’un page en appetit,
Le jarret d’un gaigne-petit,
Marais dançant la bergamasque[1],
Le vray Harlequin[2] sous le masque,
Des anguilles dans un panier,
Des chenilles sur un prunier,
N’entendent rien à la souplesse,
Au prix des ressorts de sa fesse,
Qui trouve en l’amoureux duel
Le mouvement perpetuel.
J’ay bien d’autres choses à dire
Qui nous fourniront dequoy rire
Pour plus de six mois et demy.
Quand j’auray l’honneur, cher amy,
De voir si tu bois point à gauche
Et si tu fais bien la debauche :
Car c’est l’unique passe-temps
Où tous mes desirs sont contens.
Cependant, ma plume énervée,
Pour mettre fin à sa corvée
Et n’ennuyer pas le lecteur,
Après avoir dit : Serviteur,


    lastre, il faut (pour entretenir les coustumes de noblesse), encore que ce soit à l’heure qu’on est en la plus grande dévotion, qu’elle se lève parmi tout le peuple et qu’elle le baise bec a bec. À tous les diables telle façon de faire ! Ad omnes diabolos talis modus faciendi ! » (Le prédic. Ménot, trad. par H. Estienne.)

  1. Marais ou Marets étoit un danseur ri foi de Belleville et
    de Jacques Cordier, dit Bocan. (Sauval, 1, 329.)
  2. Les trois plus célèbres arlequins ou héros de Bergame,
    comme on les appeloit, ont été Thomassin, Dominique et
    Carlin.