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donna son approbation. À cette époque, tous ceux qui en ont parlé ont dit aussi que cette phrase de Kinn était juste. Pour le moment, nous nous en tiendrons là au sujet de ce point de critique ; nous y reviendrons plus tard pour l’examiner.




LA CORÉE DE KI-TSE.


Le grand précepteur impérial des Ynn[1], Ki-tse[2] était oncle paternel de l’empereur Tch’eou[3]. Ce souverain se conduisant mal, Pi-kann[4] lui en fit des remontrances et y gagna la mort. Ouei-tse[5] s’enfuit alors et Ki-tse ayant été réduit à l’état d’esclave, laissa sa chevelure en désordre et contrefit le fou. « La dynastie Chang penche vers sa ruine », disait-il,

  1. nom que donna à la dynastie Chang en 1401 l’empereur P’ann-keng 盤庚.
  2. 箕子 (C. Keui-tja), le vicomte de Ki, ministre de Tch’eou-sinn 紂辛 dernier empereur de la dynastie Chang ou Ynn qui régna de 1154 à 1122. Les Coréens le regardent comme le fondateur de leur royaume.
  3. Tchi’eou-sinn.
  4. 比干 oncle de Ouei-tse comme Ki-tse et collègue de ce dernier. Tch’eou-sinn irrité de ses remontrances lui fit arracher le cœur en disant qu’il avait entendu dire que le cœur des sages avait sept ouvertures et qu’il voulait s’en assurer (1123 av. J.-C.).
  5. 微子. — Khi , vicomte de Ouei 微子 était frère aîné de Tch’eou-sinn, mais fils d’une concubine ce qui le fit écarter du trône. Il fut créé prince de Song par les Tcheou.