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CHAPITRE IV

La section de chimie. — Bourdelin. — Homberg et Leymery. — Un savant classique, Rouelle, — Lavoisier et la chimie nouvelle.

Les physiciens que nous venons de citer, sans obtenir une renommée du premier ordre, ont laissé des travaux excellents et définitifs, des travaux qui ont encore pour nous tout leur prix sous la forme même où ils les ont produits. La section de chimie nous présente un spectacle bien différent. À nos yeux, la chimie date de Lavoisier, et tout ce qui précède est comme non avenu. L’Académie, jusqu’au dernier quart du xviiie siècle, ne nous offre que des chimistes tout à fait surannés. Rien de puéril pour la science moderne comme leurs doctrines, rien de confus comme leurs recherches. Ce sont eux qui, dans les procès-verbaux de l’Académie, nous fournissent le mot pour rire ; Duclos, un chimiste de la fondation, un des seize membres choisis par Colbert, établit les principes des corps. « Quand on résout les mixtes naturels, il ne reste que de l’eau. C’est